Transformation numérique au Maroc : nature, portée et dimensions
La transformation numérique au Maroc En effet, pour comprendre cette phrase de plus en plus utilisée , il est important de l’inscrire dans une perspective à long terme. Comme il a été souligné dans une étude en 2008, la révolution Digitale peut être envisagée sous l’angle du cycle de Kondratiev. Cette approche a été analysée par plusieurs universitaires
Par exemple, des analyses se sont penchées sur les révolutions industrielles successives, en particulier :
- La révolution industrielle britannique : l’âge du coton, du fer et de l’énergie hydraulique.
- La seconde vague de Kondratiev : l’âge du chemin de fer, des machines à vapeur et de la mécanisation,
- La troisième vague de Kondratiev : l’âge de l’acier, de l’ingénierie lourde et de l’électrification.
- La quatrième vague de Kondratiev : la grande dépression et l’âge du pétrole, de l’automobile, de la
motorisation et de la production de masse. - Ce que les auteurs ont appelé un nouveau paradigme technoéconomique, l’âge des technologies de l’information et de la communication.
Nature de la transformation numérique
Ce paradigme est caractérisé par l’utilisation généralisée des ordinateurs et des télécommunications et s’accompagne d’un changement organisationnel, à savoir l’entreprise réseau. Il représente un changement institutionnel, de nouveaux modes de régulation et une culture du virtuel.
L’actuelle révolution de l’information repose sur des découvertes numériques, entrepreneuriales et basées sur la connaissance ainsi que d’un changement des pratiques managériales et du design organisationnel.
Ces trois éléments sont essentiels à la compréhension de la transformation numérique en cours et soulèvent la question suivante :
Comment les pratiques managériales et les découvertes entrepreneuriales interagissent-elles avec les artefacts numériques pour construire un nouveau système de production ?
Ce changement de paradigme est en grande partie dû à l’émergence d’une forme organisationnelle à caractère concentrique : les plateformes, dont le pouvoir économique – au moins pour certaines d’entre elles (les GAFA, acronyme désignant les quatre géants américains de l’internet fixe et mobile que sont Google, Apple, Facebook et Amazon)- est considérable à la mesure des ressources informationnelles, financières et intellectuelles accumulées. Ce pouvoir des plateformes est pour l’essentiel fondé sur la
valorisation d’actifs numériques clés : les données.
Au total, la transformation digitale constitue un nouveau développement dans l’usage des artefacts, systèmes et symboles numériques au sein et autour des organisations. Bien que le terme ne soit pas clairement défini, il recouvre plusieurs dimensions.
Portée et dimension
La Banque Mondiale en 2018 souligne, à juste titre, l’importante et la rapide diffusion du numérique au sein des pays en émergence. La diffusion du numérique ( téléphones portables et dans une moindre mesure d’accès à internet ) est plus rapide que les infrastructures de base (santé, éducation).
Les récents rapports McKinsey ont étudié la question de la transformation numérique au travers de l’impact d’internet. Plusieurs rapports portant sur les entreprises et les décideurs sont publiés.
Dans une étude réalisée en 2016, l’impact d’internet sur la croissance économique à l’échelle nationale a été analysé, en tenant compte du positionnement et du potentiel de chaque pays.
Il a été établi que la contribution d’internet au PIB était de 3,4 % dans les 13 pays étudiés. Les Etats-Unis sont les leaders de l’écosystème de l’offre.
En Europe, le Royaume-Uni et la Suède viennent changer la donne, alors que la France et l’Allemagne sont très influentes en matière d’usages. La position de l’Inde et de la Chine se renforce, tandis que le Brésil et la Russie ainsi que l’Italie n’en sont qu’aux premiers stades !
Plus récemment, un rapport a été publié sur l’importance de l’utilisation d’internet par les citoyens chinois . Pour en présenter quelques chiffres clefs, 632 millions sont utilisateurs d’internet, 700 millions sont utilisateurs actifs d’appareils intelligents et un chiffre d’affaires s’élève à de 300 milliards.
En France, le rapport McKinsey, réalisé en 2014, souligne le déséquilibre entre l’usage généralisé d’internet par les consommateurs et son utilisation par les entreprises.
Ces dernières semblent accuser des retards en raison de contraintes financières, et d’un manque de compétences et d’engagement de la part de la hiérarchie.
Ceci suggère que la révolution numérique est un processus impliquant la diffusion d’internet du côté de l’offre comme de la demande. Il différencie donc les performances des pays en termes de niveau et de degré d’utilisation des applications internet. Cet usage reflète le niveau de maturité des pays et de déséquilibre entre l’offre et la demande.
En conclusion L’expérience client est bien-sûr au cœur des problématiques de la transition numérique. Un des énormes avantages du digital, c’est la quantité d’outils disponibles permettant de mesurer et analyser les données que l’on peut récolter sur des prospects ou clients. Ceci permet de personnaliser la communication digitale, affiner la stratégie de marque et augmenter les ventes.
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